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La confiance : un enjeu clé du leadership

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Manager et leader

On attribue au manager un pouvoir, des moyens à assumer et des résultats à produire. Le leader, lui, émerge du groupe lorsqu’on lui reconnaît une légitimité naturelle à exercer ce management. Très schématiquement, on peut dire qu’on obéit à un manager, mais qu’on décide de suivre un leader. Or, pour cela, il faut pouvoir faire confiance, ou si l’on reprend l’étymologie du mot : « avoir foi en / croire en ». Foi en un leader, foi en l’organisation.

Il est donc important, lorsqu’on exerce un leadership, de savoir ce qui peut générer la confiance des collaborateurs. Il est également essentiel d’être conscient que la confiance accordée est précaire ou réversible. Elle se gagne, elle s’entretient, mais elle peut se perdre. Comme le notait Jean Cousteau : « Il n’y a pas de confiance, il n’y a que des preuves de confiance. » Voici les facteurs qui peuvent contribuer à la construire et à la maintenir.

a) Le premier facteur de confiance

Chacune et chacun d’entre nous avons une prédisposition plus ou moins marquée à faire confiance ou à ne pas faire confiance. Lorsqu’on veut exercer un leadership, il est important de clarifier cette composante. En effet, un leader doit avoir une réelle propension à faire confiance de façon « lucide » s’il veut obtenir en retour celle de ses collaborateurs.

b) Le deuxième facteur de confiance

Si nous voulons, en tant que leaders, continuer à être suivis, deux recommandations :

  • Réfléchissons à nos engagements.
  • Tenons nos engagements et alignons nos comportements réels avec notre discours.

Le discours peut faire illusion un moment, mais la réalité finit toujours par rattraper.

c) Le troisième facteur de confiance

Si les deux premiers facteurs sont satisfaits, l’enjeu est de maintenir que les collaborateurs accordent leur confiance pour « le projet à venir ». En quelque sorte, la mémoire cède la place à la projection et à l’anticipation, ce qui constitue notre troisième facteur.

d) Le quatrième facteur de confiance

C’est l’exemplarité du leader. En quoi le leader est-il une source d’inspiration par son comportement, les valeurs qu’il incarne et le projet qu’il porte ? En quoi est-il garant des engagements pris ?

Conclusion

On peut dire que la confiance est fragile et précaire. Sans la confiance qui lui est accordée, le leadership est tout au plus une illusion. La confiance accordée au leader, et plus largement à l’entreprise ou à l’organisation, a des impacts forts sur l’engagement des collaborateurs, la coopération, le développement et l’identité, donc sur l’image de marque. En ce sens, la confiance est à considérer comme une ressource stratégique pouvant constituer un atout concurrentiel clé. Comme l’écrivait Sartre : « La confiance se remplit par gouttes et se déverse par litres. »